Histoire
C’est dès la création du bouddhisme que le dojo (appelé alors Zendo) est créé. Temple religieux aux grandes salles calmes et à la rigueur ordonnée par un maître, c’est tout naturellement que les arts martiaux, ayant les mêmes besoins d’espace et la même philosophie d’enseignement, se sont tournés vers les dojos.
Tradition
Comme tous les temples, le dojo est orienté selon des règles très strictes. Ainsi, le dojo idéal a son Kamiza (côté honorifique orné du Shomen : calligraphie ou portrait. Le professeur se met dos au Kamiza alors les élèves lui font face) est orienté face au sud. Symboliquement, comme le professeur reçoit la connaissance par la lumière du soleil, il la retransmet ainsi à ses élèves.Du temple Zen à la salle de sport : de la religion au cérémonial profane
De nos jours, où le dojo est souvent une salle polyvalente, le respect des traditions permet de maintenir un lien vivant avec la tradition. La diminution de la part sacré dans la société a ainsi permis au dojo de passer du sacré au profane : les arts martiaux relèvent bel et bien d’une recherche spirituelle mais différente de la recherche religieuse initiale aux dojo.
Une des traditions de salut au Kamiza (souvent représenté par une photo ou un idéogramme) est souvent interprétée à tort comme religieuse. Il n’en est rien puisqu’il s’agit en fait du respect montré aux anciens ou Kamis (les Kamis au Japon sont ceux qui nous ont précédés et sont devenus pures et exemplaires en raison de leurs rôles). Ce respect n’a rien à voir avec la vénération mais relève au contraire du remerciement.
Le dojo est ainsi devenu un lieu de pratique sportive et de tradition qui est avant tout le site d’une transmission demandant un engagement moral, facilité par un cadre hors de la vie sociale, pour parfaire sa technique et sa discipline.
Origine de l'article : lettre d'information FFK.